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Entre mère, fils et ânes. Le bivouac, 21/22 février 2019

  • Photo du rédacteur: Jaeger & Compâgnie
    Jaeger & Compâgnie
  • 24 févr. 2019
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 23 août 2020





Ma tente est très rapide et très simple à monter. Quand je suis seule... Quand le jeune coéquipier veut aider, surexcité par son premier bivouac... Il y en a pour 20 minutes.

Un brin de toilette, des vêtements propres, un petit coup de téléphone à papa pour le rassurer et il est plus de 20h quand je peux enfin préparer le repas. Je n'ai pas très faim, l'envie de café est plus forte. Heureusement... Mon petit monstre engloutit presque toute la salade et la totalité des ravioles ! La rando, ça creuse ! À peine le temps de laver et ranger la popote, je le vois qui s'est endormi. Pas perturbé mon petit bonhomme. Ma préoccupation de la nuit sera de m'assurer qu'il n'ait pas froid.



Je bâche le matériel et je retourne donner de l'eau à mes doudous. Ils n'en veulent pas, elle ne doit pas leur plaire. Ballotine m'avait déjà montré ce côté difficile lors de notre dernière rando. Ils boiront lorsqu'ils auront soif...


Je m'endors assez tard, trop occupée à surveiller que mon bébé soit bien au chaud, et à observer (difficilement, avec ce brouillard) le comportement de Roméo qui découvre la nuit à la belle étoile, en lieu inconnu, attaché à un arbre (dit comme ça, ça ne fait pas rêver) . Il a l'air de gérer l'attache, et de ne pas stresser. La chaîne le laisse encore assez perplexe, mais sans vraie inquiétude. Ballotine elle, elle broute. Elle me fait rire, à chaque fois, je n'ai pas le temps de l'attacher qu'elle a déjà le nez par terre. Au moins, elle sait mettre à profit les pauses !




Je vais me coucher bercée par les cris des canards (en pleine période de reproduction) et leurs sauts dans l'étang, qui n'est qu'à une vingtaine de mètres de la tente.


Vers 2h du matin, je me réveille. Il fait nuit, aucun bruit.

Quand soudain... Un envol de canards, qui sautent dans l'eau dans un bruit assourdissant, puis des gros bruits de pas, suivis par une sorte de glissement, juste à côté de la tente. Punaise, et je n'ai pas emmené de chien !

Aller cocotte, courage, et va voir !

J'ouvre...

Une grosse masse sombre se découpe dans la nuit brumeuse, à moins de deux mètres de la tente. Une grosse masse qui me rappelle quelque chose...


"Bah Titine, qu'est ce que tu fais là ?"

La grosse masse me répond avec son doux bruit rauque (qui a sûrement un nom, si quelqu'un sait) qu'elle fait quand elle est contente de me voir. Non, ce n'est pas un braiement, c'est un son tout doux, comparable à celui que fait une vache qui rassure son veau.

Je sors de la tente avant qu'elle y entre. Mademoiselle se promène donc avec sa corde qui traîne, et au lieu de se sauver, elle est venue me chercher...


Je retourne l'attacher, rassure Roméo qui s'inquiétait un peu de ne plus voir sa copine, et retourne au lit.

Le reste de la nuit se déroule tranquillement, plus de bruit suspect.



Quand je me lève, il ne fait pas encore jour. Je vais m'assurer que les doudous soient là, je ne les vois pas de la tente avec le brouillard. Tout va bien ! Je peux aller faire mon café. Une photo de mes doudous avant... Ah bah non, l'appareil photo n'a plus de batterie.Vous saurez maintenant que ça, ou carrément l'oubli de la carte mémoire, c'est un peu ma spécialité. Je mets à charger, en attendant j'ai le téléphone. Petit monstre dort à poings fermés, je suis épatée.



Le brouillard se lève en même temps que le jour. Mes ânes deviennent nerveux, ils sont pointés vers le chemin. Un des chevaux s'est détaché, et commence à venir à leur rencontre.

Je vais m'interposer, je ne veux pas de blessé, et j'emmène une longe pour pouvoir l'attacher le temps que son propriétaire arrive. Je sais qu'il fait le tour de ses chevaux plusieurs fois par jour, avec un peu de chance il viendra avant que l'on soit partis. Peine perdue, le joli loulou ne me laisse pas approcher. Tant pis, je garde un oeil de loin...



Thibault finit par se réveiller, en pleine forme, avec un sourire jusqu'aux oreilles. Il met ses chaussures, balance rapidement un "B'jour maman", et va câliner ses ânes. Ok, et mon bisou ?



Il meurt encore de faim ce matin... Vive la jeunesse ! Le temps qu'il finisse de manger, je vais déplacer mes ânes. Changement d'arbres, nouvelle herbe. Le propriétaire des chevaux est là, il a rattrapé le fugueur. Il se sera fait un bon délire en tout cas, grands galops et coups de cul dans la prairie à côté, une vraie crise du matin !


Petit monstre est prêt, on peut plier... Je vous ai parlé du temps de montage de la tente au début du post ?

Et bien... Ce n'était rien à côté du démontage, rangement, équilibrage des sacoches. J'ai cru qu'on n'allait jamais partir !

Le temps que je réorganise le matériel (et mon cerveau), Thibault s'occupe de brosser les doudous. Ils sont propres, tout est rangé, je cure les pieds, bâte l'un et selle l'une, on charge, et c'est parti pour ce deuxième jour !







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