Octobre, entre Canal et Rigole Jour 2, 29 octobre 2018

Lorsque je me réveille, plus de vent ! Mais... une jolie pluie !

Je sors avec Nemrod, qui fonce dire un bonjour timide à sa copine. Rigolos ces deux-là, ils se connaissaient très peu finalement avant le départ, puis une journée ensemble à marcher et on sent déjà un rapprochement. Je suis rassurée, Ballotine a su se mettre à l'abri, le poil n'est pas mouillé en profondeur.

Je commence à ranger, toujours sous la pluie, mais je décide d'attendre un peu, voir si ça se calme. J'ai bien fait, je peux bâter entre 2 trombes d'eau. Un coup de serviette sur Ballotine et elle est sèche ! Je charge les sacoches, et je protège le tout avec la bâche. Elle est cool ma fifille, elle ne dit rien.

Comme je sais qu'on va avoir un peu de routes, tout le monde met son gilet jaune directement, ça évitera d'avoir à ouvrir le sac sous la pluie.

Il recommence à pleuvoir lorsque l'on part, la pluie s'arrêtera en fin de matinée.

On continue le long de la rigole pour l'instant. Au bout de quelques km, l'une des rives s'élargit, pour le passage des machines. Comme notre côté lui se rétrécit, on change de rive au premier pont. On avance doucement, on s'engage sur une rive pour finalement faire demi tour et traverser, le sentier étant parfois trop étroit pour passer en sécurité. Par contre, pas de promeneurs aujourd'hui. Je laisse Ballotine grignoter au bord des chemins, elle n'a pas du manger beaucoup cette nuit. On fera une bonne pause ce midi, si le temps s'améliore.

La pluie s'arrête. Curieusement, on marche un peu plus gaiement. Jusqu'à... ce passage sous la voie de chemins de fer ! Non seulement le "pont" n'est pas très engageant pour Ballotine, mais en plus il est précédé par une belle grille. Et vu la grille... Je ne prends pas le risque de lui faire se coincer un pied dedans. Je lui montre, mais ne lui demande rien. On va prendre la route !

Nous voilà partis tous les trois sur des kilomètres et des kilomètres de petite départementale. Heureusement, peu fréquentée ! Les voitures, camionnettes et tracteurs qui nous doublent sont vraiment prudents, et anticipent largement les réactions que mes loulous pourraient avoir. Autant de civisme, ça se fait rare, j'ai vraiment apprécié.

Nous finissons par arriver au petit parc que j'avais repéré, la pause va être appréciée, le temps s'est amélioré.

Pas mal d'herbe bien verte, un bel arbre, et même une table pour moi !

Comme prévu, je fais durer la pause. Après cette matinée, ils en ont bien besoin. Je regarde ma carte pour évaluer la zone de bivouac, et je prends un bon café brûlant. J'en profite pour faire sécher quelques affaires. Nemrod ronge ses morceaux de panse déshydratée, Ballotine n'a pas levé la tête de la pause, je resterais bien ici ! Mais ma tente ne serait pas très appréciée...

On repart encore par des petites routes. Un monsieur sur son pas de porte nous salue, un autre nous regarde passer avec un air ébahi. Encore un tracteur, et même un quad. Seulement deux voitures. Ce seront les seules rencontres de la journée.

Nous finissons par retrouver la rigole, on peu enfin se détendre. Il est 16 heures, il va falloir trouver un endroit pour dormir...

Il est là ! Pas très loin d'une route mais un petit renfoncement, une jolie haie, de l'herbe assez sèche, un vrai petit coin pour passer une bonne nuit.

Tout le monde est content de voir que je dépose toutes les affaires.

Il va falloir que je surveille Ballotine, elle est dérangée à cause de son gavage ce midi... S'il faut, on rentrera demain.

Il fait beau lorsque la nuit arrive, je sens que la nuit va être calme et reposante. Après un "bon" repas, tout le monde au lit !

Je m'endors assez facilement, malgré les petits bruits que font les rats, ou ragondins je ne sais pas, juste à côté de la tente. Entre eux, les chouettes, les divers oiseaux, ça rattrape la nuit précédente.

Vers minuit trente, je me réveille d'un coup. Je regarde dehors... C'est pas vrai, il tombe de la neige !!! Je sors mettre son imper à Ballotine par précaution, il y a moins d'abri que la nuit dernière.

Aller hop, tout le monde au chaud, on ferme !

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