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  • Photo du rédacteurJaeger & Compâgnie

Roméo vers Compostelle 1. Le Puy-en-Velay, nous voilà !

Dernière mise à jour : 3 août 2021



Comme l'année dernière, une longue journée de route nous attend pour rejoindre le Puy-en-Velay. Enfin longue... Roméo, Rikiki et moi n'avons qu'à attendre. Guy par contre... Il doit conduire, toute la journée. Et oui, encore une année sans avoir pris le temps de passer mon permis E. Il va quand même falloir que je le fasse. Être autonome, arrêter de lui demander de nous emmener (même s'il aime participer à nos aventures), ou au moins pouvoir le relayer au volant.

Nous nous sommes donné rendez-vous assez tôt, toujours tôt au cas où. Au cas où on aurait un souci d'embarquement d'une paire d'oreilles, quand ça se passe mal les minutes filent très vite. Roméo, le van, il connaît bien maintenant, il en fait même un jeu. Mais c'est la première fois qu'il sortira du pré absolument seul, sans une de ses copines, et la première fois que je lui demanderai de monter dans le van sans personne.



Il ne fait aucune difficulté pour mettre son licol. Il hésite un peu à sortir du pré, il ne marche jamais devant les filles, et elles, elles veulent sortir aussi. On est deux donc cela se passe quand même sans problème, il sort assez vite. Puis... Une fois la barrière fermée derrière lui, il me suit gentiment sans même les regarder. On arrive au van et... il monte dedans sans même ralentir ni marquer une seconde d'hésitation. Je voulais que Guy fasse une vidéo de l'embarquement et bien... Loupé ! Ça s'est fait tellement vite qu'il n'a pas eu le temps !



On prend la route détendus, quand les choses se passent aussi bien c'est appréciable sur le moment mais également toute la journée. Aucun stress, aucune précipitation, on est zen !


Rikiki, pour qui cela va être le premier long trajet, est étrangement calme. En temps normal, quand j'emmène les chiens en promenade, elle hurle pendant tout le trajet. Pas des hurlements d'inquiétude non. Des hurlements d'impatience qui montrent toutes les capacités vocales d'un chien courant. Son père, Jocko, est pareil... Aucune patience. Là, elle a une cage plus grande, et ce n'est pas sa voiture. Peut-être qu'elle comprend qu'il y a quelque chose de différent.



Première pause en milieu de matinée, comme d'habitude nécessaire au conducteur mais aussi aux sabots derrière. Même si la conduite est douce et que les routes choisies le sont pour éviter le brassage de la bête, s'arrêter permet de se détendre, reprendre son équilibre et... manger ! On remarquera que Roméo ne mange pas vraiment quand ça roule : il se cale et attend que ça passe.

À cette pause et celle du déjeuner, je sors Rikiki et... Elle est infernale ! Ni pipi, ni boire, elle ne tient pas en place, elle est survoltée. Logiquement, et bêtement (si si, vous verrez plus tard), je me dis qu'heureusement, à marcher toute la journée, elle se calmera et comprendra le bénéfice des pauses. Ah ah ah...



D'ailleurs, en parlant de Rikiki, 6 kilos toute mouillée, harnais et laisse compris, j'ai prévu une petite sacoche pour la porter, lorsqu'elle serait fatiguée ou si elle se blesse. Le harnais et le collier rose pétant, le p'tit sac... Et j'ai oublié ma trousse de maquillage !



On retrouve le gîte sans trop de problème. Et oui, le même que l'an dernier. Le site est tellement agréable, le monsieur tellement gentil et connaissant tous les chemins, ses petits déjeuners tellement exceptionnels... On ne pouvait pas aller ailleurs. En y regardant de plus près récemment, j'ai aussi remarqué que c'est le seul gîte au Puy-en-Velay, de ceux référencés dans les miam miam dodo (celui de Compostelle et celui du Stevenson en tout cas), qui accueille les équidés.

Comme l'année dernière, j'ai réservé le gîte pour Guy et un coin pour la tente pour Rikiki et moi.

En sortant Roméo, on remarque qu'il s'est blessé en haut de la queue. Rien de grave non, mais il s'est râpé la peau sur plusieurs centimètres. Comme je fais voyager mes ânes en liberté dans le van, c'est-à-dire sans être attachés avec bas flancs et barres enlevés (en mode bétaillère en somme), je suppose qu'il a voyagé appuyé contre la porte du fond... C'est bien la première fois que ça arrive, d'habitude avec Ballotine il doit se positionner autrement. Pas très joli mais pas trop écorché non plus, je mets du miel sur la plaie et on réfléchit à une solution pour le prochain transport.



Ce soir, c'est la première nuit sous la tente pour ma petite Kiki. Je ne sais pas du tout comment elle va appréhender ça, surtout que là, elle a passé la journée à dormir dans la voiture, qu'elle court partout dans la cour du gîte, qu'elle est en pleine forme. Et que... elle a 14 mois, son corps est adulte mais elle n'a en gros pas vécu sa vie de chiot avant ses 8 mois et que donc... Mentalement elle a 6 mois : elle est encore dans sa période où tout est synonyme de grande marade, tout se bouffe, tout s'escalade, tout se détruit. Je croise les doigts et stresse secrètement pour ma tente et mon nouveau duvet...

Finalement, même si elle n'a fait que dormir toute la journée, la route l'a épuisée. Quand je la mets dans ma tente, elle trouve sa place en plein milieu de mon sac de couchage si confortable. J'ai du mal, c'est tellement chou, à la déplacer pour réussir à me coucher. Elle passera toute la nuit dans le duvet, tout contre moi.



Roméo, quant à lui, m'épate par sa nonchalance. Non seulement il a voyagé sans stress malgré la durée du trajet (même s'il a fait le même l'année dernière, cette fois il était seul), mais son arrivée au gîte s'est poursuivie dans ce calme olympien. Le fait d'être seul dans un pré n'a pas l'air de le perturber. Il broute, il vit sa vie, il appelle seulement quand il m'entend parler un peu fort. Et pourtant, c'est la première fois qu'il se retrouve seul, je veux dire sans congénère, depuis qu'il est arrivé à la maison.

Étonnant mais il est encore plus calme que Ballotine qui elle, m'appelle dès que je suis hors de vue, et sans discontinuer. Épatant ce petit...




Le samedi, Guy, Kiki et moi allons nous promener au Puy-en-Velay. C'est jour de marché, c'est agréable, beaucoup de monde ça permet de tester Rikiki. Oui, c'est une chienne de la campagne, c'est la première fois qu'elle se retrouve en ville, ça la change de ses chemins, ses champs, et sa forêt. Et bien... Pas dérangée la petite ! La foule, les chiens, le bruit, tout a l'air de lui passer au-dessus (ce qui est littéralement le cas de toute façon). J'en profite pour faire tamponner ma crédentiale à la cathédrale, comme je ne vais pas partir de là demain matin.







J'ai oublié de vous dire mais, avant le gîte, Roméo et Rikiki ne s'étaient encore jamais rencontrés. Je n'emmène jamais mes chiens chez les doudous, les ânes sont si territoriaux qu'un chien mettant les pattes sur leur propriété se ferait tuer. Même les miens. Même Jaeger qui a déjà randonné de nombreuses fois avec eux. Comme je vous ai expliqué dans un précédent récit, lorsqu'on est en rando, ils laissent n'importe quel chiens slalomer entre leurs sabots, sans rien dire. Mais une fois installés sur un périmètre établi, ce n'est plus la même chose. J'emmène donc Rikiki devant le paddock où Roméo est installé, qu'ils se sentent, qu'ils se voient. Mais je laisse Rikiki à l'extérieur de l'enclos.



L'après-midi, nous voyons avec le propriétaire du gîte le trajet pour rejoindre le GR65 facilement avec le van. Et oui, le gîte est à deux pas du chemin de Stevenson mais, pour le Compostelle, c'est un peu plus loin. On a donc prévu de repartir en voiture, Roméo dans le van, et rejoindre le GR le matin de mon départ. Il nous indique un endroit où se stationner tranquillement, où j'aurai la place de préparer Roméo et où Guy sera bien placé pour repartir. Et oui, demain dimanche, il nous dépose et rentre en Loire-Atlantique...




Quatre-vingt-quatorzième apéro et papotage et nous allons rejoindre nos sacs de couchage, pour être en forme demain...


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