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  • Photo du rédacteurJaeger & Compâgnie

GR70 Sur les traces de Modestine. 7. Pause tourisme et remise en forme.



J'essaie de ne pas faire de bruit pour laisser mon compère dormir, nos tentes sont assez proches. L'avantage de Merlin, contrairement à mes sonnettes Pyrénéennes, c'est que je peux bouger pas loin de sa tente, il sait que c'est moi donc ne dit rien. Les miens auraient déjà réveillé toute la commune.

Je commence par le principal : café ! Je vais doucement, j'ai le temps d'être prête à 11 heures, à l'arrivée de Bernard.


Bernard, je le connais seulement par Facebook. Il se définit comme vieux con, mais il est simplement une encyclopédie vivante. Randonneur équestre, il a voyagé comme je ne le ferai jamais. Il aurait beaucoup de choses à apprendre aux autres, mais non, il ne se vante pas, il ne juge pas. Comme il m'a dit, il faut déjà sortir de chez soi, c'est là que l'aventure commence. On doit se connaitre depuis que j'ai Ballotine je pense. Et c'est une des plus belles rencontres que je ferai jamais.



Je prévois de faire une lessive dans la matinée. J'étale donc mes affaires un peu partout, je trie, en gros je mets un bazar pas possible.

Fabrice se lève, boiteux, la pause est vraiment bienvenue. J'espère qu'elle sera bénéfique...

On vient de boire un café ensemble quand une voiture vient se stationner à côté de nos tentes. Pffff, le camping n'est pas assez grand sans doute, d'autant que les randonneurs sont tous en train de démonter. D'ailleurs, le caïd d'hier est en train de tourner sur lui-même, au milieu du camping, sa tente à bout de bras. Une jolie danse, à priori pour enlever l'humidité de sa toile.

Je lève la tête vers la voiture et je vois un petit (grand) monsieur avec son béret. Bordel, c'est Bernard !!! Il est 9h30 et personne n'est prêt ! Sort de la voiture un petit bout de femme, souriante, discrète. C'est Christine, sa femme ! Que j'ai eue brièvement au téléphone hier. On se dit bonjour et on s'excuse toutes les deux de l'échange très court et formel que l'on a eu. Tout de suite, je les adore.

On discute un peu et ils embarquent Fabrice, pour l'emmener dans un magasin de chaussures et à la pharmacie.

Pendant leur absence, je reste ici surveiller tous les loulous, je ne veux pas les laisser seuls, et je fais ma lessive, et tous les petits trucs à faire. Je discute un long moment avec la dame qui s'occupe de l'entretien, la même qui passe faire régler le camping tous les soirs.


Quand ils reviennent, Fabrice a de nouvelles chaussures, de vraies chaussures de marche, des tongs, et de quoi se faire des cataplasmes, bandages et pansements divers.


Il est l'heure de déjeuner, et là, Christine et Bernard nous sortent un pique nique incroyable ! Pastèque, tomates, oeufs, pain, du frais, du vrai ! Jambon cru, terrines, mon péché saucisse sèche (excellente, rien que d'y penser, j'en bave) et j'en passe. On squatte la table du camping, on prend notre temps, on apprécie, on papote, on profite.



L'après-midi, pendant que Fabrice va dormir, Christine et Bernard m'emmènent en vadrouille. Bernard est un amoureux de cette région, qu'il connaît très bien, qu'il a parcourue en voyages à cheval. On va voir Cheylard L'Evèque, que l'on n'a pas traversé étant donné que l'on a coupé. L'abbaye de Notre Dame des Neiges, vers laquelle je ne veux pas faire le détour après Luc, j'ai beaucoup lu que ça ne valait pas le coup et... effectivement. Des bâtiments "neufs", froids, un immense parking bitumé pour les camping-car, des panneaux pour indiquer les directions notamment, en évidence, l'immense boutique.



Seule une petite chapelle, "d'époque", retiendra mon attention. Je vous mets la photo en sachant pertinemment que Christine et Bernard vont me tuer pour l'avoir mise... Ne vous en faites pas, vous êtes très peu à lire ici. Et vous êtes beaux tous les deux !



Ils m'emmènent également voir le lac de Naussac, qui sert de réservoir au barrage. Un lieu maintenant hyper touristique avec nombreuses activités dont l'histoire donne des frissons. Dans la ville reconstruite un peu plus haut, le clocher de l'ancien village y a été déplacé. Il paraît que certains soirs, on entend les cris des villageois restés lors de l'immersion de leur village.



Quand nous rentrons au camp, nous réveillons Fabrice. La soirée est agréable, Bernard a tellement d'anecdotes de voyages à nous raconter que j'ai l'impression d'y être. Et je suis touchée, déjà qu'ils soient là tous les deux, mais aussi de tout ce qu'ils nous partagent.




Le dimanche matin, on devait repartir. Je me lève tôt en me disant que ça paraissait compliqué vu les boiteries de Fabrice encore hier soir.

Je sors de ma tente, coup d'oeil mécanique habituel aux doudous et... 1, 2... ? Ballotine, Vérac. Euh.... pas de Roméo ! Ouf, en regardant il est juste un peu plus loin en train de manger. Je le laisse. Il n'ira pas loin. Je vais le chercher quand je le vois aller renifler une tente, manquerait plus qu'il morde dedans !



Effectivement, quand je vois Fabrice sortir de sa tente, je sais qu'on ne marchera pas déjà. Encore une journée, on verra demain...



Nous partons, Christine, Bernard et moi, à la Bastide Puylaurent. On fait quelques courses à la supérette puis c'est reparti pour les beaux paysages et villages ! On en visite plusieurs, tous magnifiques, toujours de belles pierres, un régal pour moi !



Le plus surprenant a été le village de St Laurent les Bains. Enclavé dans une vallée, ce merveilleux petit village a installé une superbe (imposante) station thermale.



Au centre du village trône une fontaine d'eau chaude. L'eau en sort naturellement à 53°, après être remontée rapidement le long d'une grande faille ouverte d'environ 2500m. Le panneau présent explique que le parcours de l'eau, de son infiltration lors des précipitations jusqu'à sa sortie à cette fontaine prend environ 17000 ans !





Après déjeuner, Christine et moi décidons d'aller voir de plus près le château de Luc. Bernard, qui veut nous accompagner, abandonne lors de la première montée. On se moque et il redescend au camping, discuter entre hommes. Nous, on monte au sommet de la vierge, d'où on a une magnifique vue à 360°. Même ayant le vertige, toutes les deux, on a apprécié le paysage ! On fait le tour des ruines du château pis on rentre tranquillement au camping.




Ce soir, c'est la dernière soirée avec ces amis extraordinaires. Je ne trouve pas les mots pour exprimer à quel point j'ai été heureuse de les rencontrer. Ce genre de rencontres qui vous marquent à vie, ce sont des personnes tellement... je n'ai pas les mots, je vous l'ai dit !

J'espère que l'on se reverra.







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