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  • Photo du rédacteurJaeger & Compâgnie

GR70 Sur les traces de Modestine. 9. De Chasseradès vers Le Bleymard.



La nuit a été agréable. Malgré la rivière juste à côté du campement, les nuits sont beaucoup moins humides. On sent que l'on descend vers le sud.


Le temps de faire les sacoches, je laisse toujours les oreilles dans le parc mais j'enlève la batterie, pour la ranger dans le sac. Et ce matin, Ballotine, qui connaît mes habitudes par coeur, décide de passer sous le fil et d'aller brouter ailleurs. Bourrique ! Et elle, elle s'en fiche d'être près ou pas des copains. Alors, il vaut mieux que je la récupère avant qu'elle aille trop loin.


Quelques centaines de mètres après le champ où on a dormi, le chemin emprunte un petit passage à gué. Quelques planches de bois pour les humains, Ballotine ne met pas longtemps à passer dans l'eau. Qu'est-ce qu'elle me fait plaisir !




On aperçoit Chasseradès. Un peu de bord de route pour y arriver... A l'entrée, un petit commerce, avec des petites tables dehors. Peu de place pour attacher les ânes mais on arrive à mettre tout le monde. Aller, un petit café/croissant, impeccable pour commencer la journée. On en profite pour prendre du pain et refaire le stock de cacahuètes, et j'aperçois des bières qui me font de l'oeil : les versions "Stevenson" et "Modestine". J'en prends une de chaque et au moment de les ranger, on se dit que ça ferait un joli souvenir de ce chemin. Je retourne donc et en reprends : on aura tous les deux nos 2 bouteilles en souvenir ! Et je tiens à souligner la gentillesse du commerçant !


Après ce petit déjeuner, la troupe se remet en marche.





Au loin, se dresse le viaduc de Mirandol. Superbe, imposant, impressionnant. Et le village... Ouah ! Des ruelles, des maisons en pierres, un charme incroyable.

Un petit monsieur au bord d'une ruelle caresse Roméo qui s'est approché de lui. Le monsieur lui dit "ah, mais on se connait toi et moi !" Je ne comprends pas tout de suite, en discutant rapidement ce monsieur tenait un gîte qui accueillait les randonneurs avec ânes, et les ânes connaissant les étapes s'arrêtaient automatiquement chez lui. C'est pour ça qu'il a pensé cela en voyant Roméo venir spontanément vers lui.


Pas mal de route entre Mirandol et la Montagne du Goulet, mais en soi, c'est reposant. Il n'y a jamais beaucoup de circulation et puis la vue est toujours aussi superbe.

Et on monte, on monte. Et oui, on a remarqué que bien souvent, on passe les matinées à monter et... les après-midis à redescendre. Plutôt pas mal finalement.

Et les zoreilles sont contents de faire un peu moins d'effort l'après-midi. Les miens ont cette habitude de toute façon : à fond le matin, tranquillement après la pause.



Dans la forêt du Goulet, on commence à entamer du plat quand on cherche où s'arrêter. On emprunte un petit chemin, sur le GR, et une famille est étalée en plein milieu pour pique-niquer. On passe tant bien que mal (et oui, personne ne bouge) et on finit par trouver un terrain pas plat du tout mais avec de l'herbe pour se poser. Mine de rien, on a bien marché ce matin !

On entame la redescente. J'avance plus vite que Fabrice, qui reste prudent dans les descentes avec ses chevilles. Le chemin est balisé, on se retrouvera plus tard. On croise des gens en quads, Ballotine et Roméo ne s'en inquiètent même pas. Et puis les gens ont été sympas, ils n'ont pas mis les gaz quand ils nous ont aperçus.


Plus loin, un groupe de 4 jeunes filles, qui font le Stevenson à l'envers, parties hier du Pont de Montvert et qui s'arrêteront à... Je ne sais plus. Je crois jusqu'à Langogne. Un chouette périple déjà ! Je reste discuter un petit moment avec elles, cela me permet d'attendre le reste de l'équipe. Et puis elles sont sympa comme tout, je soupçonne une ou deux cavalières vu la qualité des câlins que Roméo a reçus. Et puis lui, il y va franco ! Aller hop, on ne se connaît pas, mais si je colle ma grosse tête contre toi, tu vas bien être obligé(e) de me caresser ! Bon, il essaye également de manger un sac à dos, là il ne faut pas abuser mon gros ! Ballotine, elle, reste cool, mange un peu autour de moi et se comporte comme si elle participait aux conversations.

Je ne leur dis pas depuis combien de temps on descend, certaines ont l'air d'en avoir raz le bol de monter. Je les rassure en leur parlant de nos 3 premiers jours. Ne lâchez rien les filles, vous allez y arriver !


De magnifiques ruines trônent au bord du chemin. Il ne serait pas si tôt, et il n'y aurait pas les panneaux d'interdiction (d'approcher car risques de chutes de pierres), j'aurais bien dormi ici !


Sur cette journée, on se retrouve à traverser une mutlitude de paysages, c'est assez déconcertant. En me replongeant, plus tard, dans les photos, j'ai pris la mesure de ces différences. Les paysages s'enchaînent et ne se ressemblent pas.


On longe le Lot plusieurs kilomètres puis on arrive au village des Alpiers où il y aurait une fontaine... Pas trouvée ! En arrivant dans ce village, je commence quand même à me demander où on va dormir. Entre les Alpiers et Le Bleymard, il n'y a pas beaucoup de marche et surtout, apparemment que des parcelles cultivées au vu des cartes. Enfin de toute façon on avance.


On commence à apercevoir Le Bleymard...


Quand on arrive dans Le Bleymard et bien... C'est une ville. Avec ses commerces, ses bâtiments, sa circulation...

Et on tourne.

Et là... On atterrit dans la 'vieille ville', je ne sais pas si elle a un nom, avec ses rues étroites, ses maisons en pierres, des gens dans la rue installés tous, entre voisins, autour d'une table. On salue, Fabrice demande s'ils savent où on pourrait bivouaquer. Plusieurs répondent, tout le monde se connaît donc on monte vers le Mont Lozère et au premier champ non cultivé, on s'installe ! Super sympas !

Fabrice me laisse sa mule et va à la boucherie pour Merlin.

Pendant que j'attends (longtemps, apparemment des petits anciens racontaient leur vie), une femme vient discuter avec moi. Et là, elle va chercher un seau d'eau pour les animaux, me demande si on a besoin de quoi que ce soit, je lui dit que tant qu'on a où dormir, tout va bien. Elle réfléchit et me dit qu'il n'y a pas d'eau sur le trajet prévu pour ce soir. Aïe, ça va coincer pour les oreilles... Elle me demande l'heure rapidement et d'un coup, me propose d'aller sur le terrain attenant à la piscine municipale. Il doit y avoir un cours d'aquagym et ensuite, ça ferme, on sera bien. Super ! Et elle précise que si quelqu'un vient nous voir, on n'a qu'à donner son nom, qu'elle nous a autorisés, et on sera tranquilles.

On prend le chemin de la piscine, qui ne se trouve pas très loin et effectivement : un grand terrain en herbe, au bord du ruisseau, nous tend les bras !


On ne perd pas de temps à faire le parc pour les loulous, leur donner à boire, monter les tentes. On est en pleine installation quand Nathalie (? j'ai un doute) vient voir si on est bien. Mais c'est parfait ! elle nous dit qu'elle a prévenu la maire, qu'on remercie aussi, on ne lui pose aucun problème et au moins elle sera au courant si quelqu'un venait à se plaindre de notre présence.

On discute un petit moment puis elle nous quitte, elle travaille très tôt demain matin, elle est infirmière...

Une fois installés, on prend l'apéro ! La Stevenson et La Modestine, les cacahuètes, et un morceau de saucisse sèche que Fabrice a pris tout à l'heure.


Ca, c'est de la bonne soirée !

Les doudous profitent de ce repos, et on ne traîne pas non plus.


Demain, on attaque le Mont Lozère !










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