top of page
  • Photo du rédacteurJaeger & Compâgnie

GR70 Sur les traces de Modestine. 4. Petite marche vers le Lac du Bouchet.

Dernière mise à jour : 22 sept. 2020



Quand on se réveille, le temps s'est calmé. Le vent a soufflé toute la nuit, et quand je sors de ma tente, en regardant les loulous, je me rends compte qu'on a échappé à une petite catastrophe. Avec le vent, la poignée de leur clôture s'est détachée, le fil est par terre et les z'oreilles... sont sagement dans leur parc ! Je n'imagine même pas s'ils avaient décidé d'aller se promener tous les trois.



Aujourd'hui, on a prévu une petite journée. On rejoint le lac du Bouchet, en prenant notre temps, et on s'y offre une pause jusqu'à demain matin. Depuis le début de ce projet, je veux me poser près de ce lac, et comme Fabrice commence à avoir des douleurs dans les pieds, cette pause sera bienvenue.






Pour préparer les loulous, ici ce n'est pas très pratique. Pas d'arbre pour les attacher, on les bâte donc en liberté dans le parc. Ils bougent un peu, mais on y arrive.

Priorité du jour, trouver de l'eau pour eux ! Il n'y avait pas d'eau à proximité, et même s'ils ont mangé humide toute la nuit, ils n'ont pas bu depuis hier soir, ils doivent avoir soif. Je n'aime pas ça... Mais hier, avec l'orage, on n'a pas vraiment eu le choix. Le temps est gris, il ne fait pas très chaud, ils n'ont pas l'air de souffrir.




On marche quelques kilomètres et ils se jettent sur une grosse flaque d'eau. Et bien... première fois que je les vois boire dans une flaque ! Au moins, cette privation aura eu un avantage. Ballotine, dans ses débuts avec moi, était très exigeante sur l'eau. La moindre eau "différente" était refusée. Je me souviens, lors de notre première rando ensemble, qui avait duré 3 jours, j'avais dû mettre des pastilles de purification pour qu'elle accepte de boire. Le goût chloré des pastilles Micropur la rassurait apparemment. Et voilà maintenant ! Roméo est moins exigeant. Il ne va pas jusqu'à boire dans les ruisseaux ( à la différence de Sophie) mais tant que je lui présente de l'eau, il la boit.

Une belle vue sur un étang, le Pechay, à côté de Costaros, où j'aurais fait un détour si j'avais été seule.




On rencontre une famille accompagnée d'une jolie et sympathique ânesse, dont j'ai oublié le nom. On les reverra plusieurs fois, des gens vraiment sympas.



On avance tranquillement, le chemin n'est pas difficile, tant mieux pour les pieds de Fabrice. Autant ma cheville s'est calmée, autant pour lui, les ennuis commencent à devenir inquiétants. D'autant qu'hier, lors de la descente vers Goudet, il a perdu l'équilibre et son pied s'est retrouvé sous un sabot de sa mule. J'espère que son petit orteil n'est pas cassé... La pause programmée au lac tombe très bien.












En arrivant au Bouchet Saint Nicolas en fin de matinée, avant de prendre la route vers le lac... Hourra ! Un bar/restaurant/tabac avec une terrasse et un parking ou leu de voitures nous permet d'attacher les oreilles ! Pause café, enfin ! En face, une petite épicerie, mais on ne prendra que le pain.




On profite de la terrasse et on repart vers la route qui mène au lac. Il ne se trouve pas sur le chemin de Stevenson, il faut faire un tout petit détour (2km), et ça vaut le coup d'y aller, c'est magnifique !




On arrive côté plage, pas mal de monde, on avance afin d'essayer de trouver un coin tranquille. On finit par tomber sur un espace à peu près plat, avec une friche derrière, parfait pour les loulous.



On les installe directement, mais pour nos tentes, il faudra attendre ce soir, surtout qu'on ne sait pas vraiment si on a le droit d'y bivouaquer.



Et pour la discrétion, c'est foutu ! Beaucoup de monde, beaucoup de papotages pas forcément intéressants, des gens sympas mais beaucoup de sans-gêne. Pour dire, on est, les humains, au bord du chemin. Derrière nous, nos affaires. Et encore derrière, les ânes et la mule. Et bien apparemment, nous enjamber nous et nos sacoches, sans dire bonjour ni même nous regarder, en parlant fort sans s'inquiéter de déranger, aller tripoter les animaux sans se demander s'ils seraient pas aux personnes assises devant... Non, ça ne leur vient pas à l'esprit. Rarement vu des ploucs pareils, et pourtant on en voit !



Heureusement, dans le tas, quelques personnes sympathiques. On ne va pas se plaindre de l'absence totale de tranquillité, même pour réussir à manger, on n'avait qu'à se mettre ailleurs...

J'essaie de pêcher un peu, je perds des leurres dans les cailloux du lac et on voit quelques pêcheurs habitués des lieux qui me disent "et bien, ce matin ça allait mais cet après midi , il n'y a rien !". Pas de chance, pile quand je suis là.



Fabrice réussit quand même à faire une sieste et se baigner. Moi, je trempe juste les pieds, elle est trop froide. Et puis dormir avec tout ce monde qui passe, très peu pour moi, je préfère surveiller.

Une femme nous dit qu'on n'a pas le droit d'être là, mais bon, elle, elle a des chevaux, et vu le ton de supériorité, on laisse causer ; les petits anciens qui pêchent ici tous les jours sont plutôt contents de nous voir et aimeraient que les loulous finissent de débroussailler avant de partir.



En soirée c'est plus calme, on est presque tranquilles pour manger et monter nos tentes. Cet après-midi de repos m'a en fait épuisée, je ne prends même pas le temps de lire le chapitre qui concerne cette étape...







67 vues0 commentaire
Post: Blog2_Post
bottom of page