J2, 14 avril 2019. Marsac-sur-Don vers Guémené-Penfao

Comme prévu hier soir, je vais à l'auberge prendre mon petit déjeuner. Brioche fraîche, café frais, miel et confitures locaux. Je retrouve Céline avec qui je partage ce moment de calme avant de repartir, chacune de notre côté.

Puis une petite douche avant de terminer de ranger mes affaires.

Les ânes sont chargés, on peut repartir.

Je reprends le même côté de l'étang qu'hier. Pour en faire le tour, il faudrait passer une grille qui me fait penser à un passage canadien, puis à l'autre bout de l'étang une petite passerelle de bois. Je n'ai pas envie de déjà tenter...

Je rejoins le GRP par une petite route, où un cycliste du dimanche déboule par derrière sans prévenir et nous frôle à toute vitesse. Heureusement que les doudous sont de bonne humeur, ils réagissent assez peu. Contrairement à moi, ce genre de comportement m'énerve au plus haut point. Et s'il s'était retrouvé par terre, qui aurait été responsable ?

Le chemin ensuite est agréable, juste une ou deux barrières et un tronc d'arbre que les ânes enjambent facilement. Ah, une branche basse... ça j'aime moins. Je ne sais pas comment, mais ils comprennent et plient le dos en passant dessous. Ils m'épatent ! Ils n'ont même pas touché !

De chemins en chemins, on commence à avoir des petits dénivelés. Fini le plat pour aujourd'hui, on est dans la vallée du Don. C'est superbe, boisé, le sol est à la fois souple et couvert de morceaux de schiste et d'ardoise. Tout le monde regarde où il pose ses pieds. À part Jaeger, lui il se promène, il profite !

On ne trouve pas d'endroit herbeux pour faire la pause. Les doudous font simplement une sieste, je les arrêterai manger plus tard. On ne traîne pas, d'autant qu'il commence à y avoir du passage là où on s'est arrêtés.

On attaque la partie que je sais la plus vallonnée. Je l'ai faite à pieds il y a quelque temps mais je ne me souviens plus si on emprunte les passages compliqués dont je me souviens. Je ne sais plus si c'était avant ou après cet endroit...

Après une belle montée, nous voilà derrière une barrière, passage d'homme... On peut la contourner mais j'attache Titine pour aller voir avec Jaeger ce qui nous attend ensuite. Ça descend, ça tourne, des barrières de bois sont mises en place sur les côtés pour sécuriser les marcheurs. Bon, ça devrait le faire. Il me semblait qu'il y avait des marches pour redescendre. Je ne vois rien, j'ai du me tromper.

On entame la descente, Ballotine très disciplinée, Roméo en liberté la suit, et Jaeger court. Il ne s'occupe plus des ânes, il passe à côté d'eux mais ne cherche plus à les titiller. Une journée et ils ont pris leurs marques. Roméo qui le chargeait (pour jouer) quand il passait en courant ne bouge plus. C'est parfait.

Une petite vidéo de cette descente, avec le fameux tronc... Je l'ai contourné avec Titine, et Roméo l'a sauté. Il a raté une vocation en CSO celui-là !

https://youtu.be/TfmNxy1NAgU

On continue et... elles sont là. Ces marches en bois, intégrées dans la descente, en virages... Ok. Finalement j'ai bonne mémoire.

Je plante mes ânes devant. Ballotine a besoin de réfléchir un peu. Roméo regarde de plus près, il semble être en train de rassurer sa copine. Il est marrant, à chaque passage compliqué pour elle, il ne passe pas devant mais la guide. Il a un sacré mental ce p'tit âne. Pas encore 4 ans, peu de randos à son actif, mais il a tout compris !

Ma belle se décide à descendre. Jaeger les a déjà montées et descendues une dizaine de fois, peut-être qu'à le voir elle s'est dit que ce n'était pas si dangereux. Je suis même sûre que Jaeger a eu un impact sur certaines décisions de Ballotine lors de ces 7 jours.

Je la tiens en longe mais je la laisse libre de ses mouvements, de ses choix. Roméo suit à son rythme, toujours en liberté.

Je dois avouer que toute cette descente a été un peu stressante pour moi. Pourtant, les ânes ont le pied sûr, c'est un fait. Mais j'avais peur d'une glissade, de quelque chose qui les aurait fait dévaler la pente... Je me suis dit 2 ou 3 fois que je faisais une conneries de les embarquer là-dedans. Pour rien. Ils se sont débrouillés comme des chefs. Je suis vraiment fière d'eux.

On longe le Don jusqu'à l'hippodrome de Guémené-Penfao. Je les laisse brouter, ils l'ont bien mérité. Et vu la courte pause de ce midi, nous sommes vraiment tôt pour arriver au camping.

Pour y aller, on peut passer par une longue passerelle en bois, mais je pense que Titine ne voudra pas et elle a été tellement bien tout à l'heure que je n'ai pas envie de la mettre encore en difficulté. J'ai eu raison car j'ai appris ensuite qu'il y avait d'autres marches plus loin.

On va passer par le centre...

Le pont pour rejoindre le centre est interdit aux piétons. Mais le passage pour les piétons est une passerelle qui en plus ne nous permet pas de passer en largeur. C'est dimanche mais pas mal de circulation, et j'ai rarement vu des gens aussi peu civilisés. Ça s'énerve derrière, ça double n'importe comment, ça fait du bruit volontairement. Jamais vu ça ! Et puis ce n'est pas fini car la route qui monte au camping est très passante, les trottoirs ne sont pas larges et beaucoup de virages donc peu de visibilité. Et toujours les vehicules aussi agréables. Ça doit être une condition pour traverser la ville : être un gros con. Un jeune en scooter entreprend de nous doubler au niveau d'un terre plein central. Il n'a pas dû terminer sa soirée de la veille celui-là ! Évidemment Roméo fait un écart, au moins ce jeune aura testé ses freins et son équilibre... Enfin, la toute petite route qui mène au camping. A travers un lotissement. Où les gens dans leurs jardins ne répondent pas à mes "bonjour"... Je trouvais cette petite ville très agréable pourtant avant. Oui, avant...

Heureusement, l'arrivée au camping de l'Hermitage (assez tôt) est plus agréable. Les gens sont adorables, le monsieur me demande s'il peut prendre des photos (que j'ai découvertes après mon retour sur leur page Facebook) et la dame m'emmène à notre emplacement. Enfin emplacement... Plutôt à notre moitié du camping ! C'est immense, elle me dit même que je peux laisser mes animaux en liberté. Des pins, des buissons, de l'herbe, un petit paradis pour se reposer. Je fais quand même un enclos pour les doudous, assez petit (lol)... Je me sers du hangar et du grillage comme côtés puis je déroule la totalité de mon fil. Ils peuvent courir s'ils ont envie ! Je vous laisse regarder...

https://youtu.be/E7YHpUyIjPA

La soirée se passe tranquillement, entre les soins aux doudous, l'installation, l'opération tiques sur Jaeger, la douche... Après manger, tout le monde s'endort paisiblement. Je rejoins mon duvet, et je fais comme mes 3 loulous...

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